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Genre et violences dans les institutions scolaires et éducatives – 3 et 4 octobre 2013 à Lyon

Genre et violence dans les institutions éducatives - AfficheLe colloque “Genre et violences dans les institutions scolaires et éducatives” aura lieu les 3 et 4 octobre prochain à Lyon, sur le site du Campus de Bron. Le programme est à consulter ici.

Signalons plus particulièrement les communications proposées par des membres de l’ARGEF :

Isabelle Collet : « Des garçons ? immatures ? et des filles ? qui aiment ça ? ? La violence de genre révélatrice d’une mixité scolaire impensée »

Sigolène Couchot-Schiex : « Violences à caractère homophobe en milieu scolaire : entre connaissance et reconnaissance du phénomène à travers les enjeux individuels et collectifs »

Caroline Dayer : « Violences genrées : de la reproduction aux actions éducatives »

Annie Lechenet : « Observons-nous des violences liées au genre ? Oui, dans un jeu énigmatique »

Fanny Lignon : « Etude des programmes vidéo-ludiques fréquentés par les élèves »

Nicole Mosconi : « Violences. Celles des jeunes, des institutions ou des rapports sociaux ? »

Vanina Mozziconacci : « Les nouveaux langages féministes face aux silences de l’éducation sexuelle »

Gaël Pasquier : « Réagir aux injures homophobes à l’école primaire »

Céline Petrovic : « Portraits d’élèves du primaire par leurs enseignants-es : violence et genre »

Quand l’ARGEF est reçu au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche

Il ne vous aura sans doute pas échappé que la question de l’égalité des sexes est au cœur des préoccupations gouvernementale. En septembre dernier, Vincent Peyon et Najat Vallaud-Belkacem affirmaient vouloir « combattre les discriminations sexistes à l’école » et l’ARGEF avait répondu à leur tribune publiée dans Le Monde par un texte paru dans le même journal en octobre. Vous retrouverez tous les éléments à ce sujet dans un précédent post.

daniel_filatre_216429.54Plus récemment, deux représentantes de l’ARGEF-France, Sigolène Couchot-Schiex et Muriel Salle, ont été reçues à deux reprises au Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, par Daniel Filâtre, Conseiller en charge du premier cycle, de la formation des enseignants, de l’orientation et de l’insertion. Résumé de leurs aventures au ministère…

Épisode 1 : le 12 décembre 2012 Sigolène Couchot-Schiex, Gaël Pasquier et Muriel Salle sont reçus par Daniel Filâtre, qui manifeste un réel intérêt pour la question de la formation des enseignant-e-s aux problématiques de l’égalité entre filles et garçons dans le système scolaire. Au cours d’un entretien de 2h30 un rapport préalablement rédige lui est remis et commenté. Vous pouvez le lire en ligne (Rapport MESR). À l’issue de cette première rencontre, un document de synthèse nous est demandé, afin nourrir la réflexion ministérielle. Ce document, co-rédigé par l’ensemble du bureau de l’ARGEF, est remis à Daniel Filâtre début décembre 2012. On peut le lire en ligne également (Mixité et professionnalisation1).

Épisode 2 : le 6 mars 2013, nouvelle rencontre au ministère, toujours avec Daniel Filâtre. Sigolène Couchot-Schiex et Muriel Salle remontent au front, pourvues cette fois d’une feuille de route (Feuille de Route ARGEF) qui doit permettre de passer à la mise en œuvre concrète des recommandations précédemment exposées. L’entretien commence sous de bons auspices : Monsieur Filâtre nous annonçant une « bonne nouvelle » : la question de l’égalité hommes/femmes se trouve inscrite dans la loi pour la refondation de l’école de la République qui sera présentée au débat parlementaire dès le 10 mars. Parmi les missions des futures ESPE (Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education) qui doivent assumer la formation future des enseignants on retient les 4 principales : les usages du numérique pour la formation des enseignants, le socle commun de connaissances, les pédagogies innovantes et la sensibilisation à l’égalité hommes/femmes et la lutte contre les discriminations.

Nous sommes donc toujours au cœur d’une conjoncture très favorable aux questions de genre et d’égalité des sexes en éducation. Toutefois, il faut le souligner, les initiatives qui seront mises en œuvre le seront sans aucun soutien financier de la part du ministère, en raison des difficultés économiques et autres restrictions budgétaires qu’il traverse. L’idée de l’organisation d’une université d’été a aussi été validée à cette occasion. Cette université d’été, fruit d’un partenariat actif entre le GEM et l’ARGEF, est en cours d’organisation. Nous vous tiendrons informé-e-s dans les meilleurs délais de la suite des événements.

Appel à communication AREF Montpellier 2013

Nous avions lancé un appel à communication pour le prochain colloque de l’AREF qui se tiendra à Montpellier en août 2012. Les emplois du temps des un-e-s et des autres étant très très chargés, nous accordons un petit délai supplémentaire et attendons vos propositions JUSQU’AU 5 JANVIER prochain.

 

L’ARGEF a répondu à la sollicitation ministérielle

Soucieuse de donner corps à ses engagement, Najat Vallaud-Belkacem a réuni le 30 novembre dernier un Comité interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes. En vue de sa préparation, les organisations (syndicales, féministes, ou plus largement les organisations œuvrant à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes) ont été invitées à contribuer. L’ARGEF ne s’en est pas privéé, bien sûr. C’est à lire en ligne.

Ou sur ce site : contribution_ARGEF.

Les conclusions du comité interministériel sont également à lire en ligne. Notez que la question de « L’éducation à l’égalité femmes-hommes à tous les âges » constitue le premier axe de ce document (page 4). Je cite :

« La formation des personnels éducatifs à la déconstruction des stéréotypes

Les associations mentionnent dans leurs contributions l’importance de l’introduction du genre et de l’égalité femmes-hommes comme matière obligatoire dans la formation initiale et continue des professionnel-les de l’éducation. Certaines d’entre elles, comme l’Association Française des Femmes Diplômées des Universités, proposent d’inciter les éditeurs à revoir les manuels scolaires et les livres d’enfants pour en éliminer les stéréotypes sexistes. L’Association de recherche sur le genre en éducation et formation suggère la mise en place d’une politique de gestion des outils pédagogiques, avec une validation des outils efficaces et pratiques, une base de données centralisée et à jour, et une mise à disposition des acteurs et actrices de l’éducation des outils pédagogiques. L’association Femmes Pour Le Dire Femmes Pour Agir insiste sur la nécessité d’une formation du personnel encadrant les femmes en situation de handicap.

Institutionnaliser la formation et la recherche sur le genre en éducation

La place des savoirs sur le genre dans les programmes scolaires et les manuels scolaires du secondaire est cruciale. Le corolaire de cet enseignement est le développement des recherches sur le genre, outil également destiné à éclairer les politiques publiques. Selon l’ANEF, les recherches sur le genre souffrent d’une forme de discrédit et d’ostracisme au sein du monde scientifique. L’ANEF insiste donc sur leur nécessaire développement et la construction d’un partenariat institutionnel avec les pouvoirs publics et le milieu associatif. Le soutien à la diffusion des savoirs sur le genre est un levier pour parvenir à valoriser la recherche dans ce domaine »

 

2013 sera une année de mobilisation pour « l’égalité à l’école » selon le Ministère.

L’ARGEF s’exprime dans le Monde

Le Comité de l’Association de recherche pour le genre en éducation et formation a souhaité réagir à la la tribune du Ministre français de l’Education nationale, Vincent Peillon, et de la Ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem : Pour plus d’égalité entre filles et garçons à l’école  parue dans le Monde du 25 septembre.

Notre réponse est publiée dans le Monde en ligne du 17 octobre 2012 : Combattons les discriminations sexistes à l’école.

 

argef

Ce carnet doit rendre compte des activités de l’ARGEF, une association ayant pour objet la recherche sur le Genre en éducation et formation.
Notre but premier est de mutualiser nos recherches dans une optique de partage des savoirs ou de co-formation et de les rendre visibles pour qu’elles soient accessibles à l’ensemble de la communauté scientifique et de la société civile.
Si notre point d’ancrage disciplinaire est lié aux sciences de l’éducation, toutes les disciplines scientifiques y sont bienvenues, du moment que les travaux proposés traitent de la question du genre en lien avec l’éducation, dans son sens le plus large (formelle, informelle ou non formelle, pédagogie, didactique des disciplines, formation des adultes, orientation scolaire et professionnelle, intervention sociale, etc.).
Cet ancrage dans les sciences de l’éducation est motivé par des demandes institutionnelles, en France, en Romandie et dans toute l’Europe, sur la formation des enseignant·e·s et professionnel·le·s de l’éducation, et aussi sur la formation du personnel d’entreprise.
En marge de ces nouveaux enjeux et à mesure que la problématique acquiert une reconnaissance institutionnelle, les théories du genre subissent spécifiquement dans le domaine de l’éducation des attaques de la part de la droite catholique. La polémique autour des manuels scolaires de SVT en France en 2011 en est la démonstration la plus significative, à laquelle il faut ajouter les attaques masculinistes régulières contre la mixité, plaidant pour une virilisation de l’école. La diffusion de ces propos et leur relative fréquence nous font penser qu’il est important d’être des interlocuteurs·trices clairement identifié·e·s, apportant un travail scientifique et compétent sur ces questions qui sont notre spécialité.